Rozenn a créé sa crêperie ambulante

Une réorganisation interne insatisfaisante + un besoin de contact avec des clients + un conjoint restaurateur + une envie d’indépendance = une démission pour créer une entreprise de restauration évènementielle. Découvrez la recette de Rozenn !

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Qui êtes-vous et quelle était votre situation professionnelle avant votre souhait de démissionner pour mener d’autres projets ?

J’ai 48 ans et j’habite Mesnil Roch en Ille et Vilaine.
Jusque début 2024, j’étais commerciale pour la compagnie maritime Brittany Ferries. Je devais prospecter, sélectionner, et visiter des hébergements, réaliser un descriptif du lieu et de son environnement, y joindre des visuels, destinés à notre site internet pour une réservation en complément de celle du ferry. Mon poste avait une certaine diversité avec une partie du temps au bureau et une partie en déplacement.

Pour quelles raisons avez-vous voulu créer votre entreprise ?

Il y a eu une réorganisation en interne, avec une nouvelle stratégie commerciale, allant vers plus de digital. Mes déplacements avaient fortement diminué et mon poste qui était bien équilibré devenait un post quasi sédentaire. Cela a entrainé beaucoup de changements dans mes missions, la transition a été assez difficile à vivre. Après un temps de réflexion, je me suis rendu compte que ce « nouveau » poste ne me correspondait plus. Je n’y étais plus épanouie. L’envie d’indépendance présente depuis plusieurs années prenait maintenant tout son sens !

Quel était votre projet ?

Mon conjoint était restaurateur, notamment dans l’évènementiel pour professionnels et particuliers. Je l’accompagnais souvent sur ces déplacements et je me suis aperçue que c’est ce qui m’animait. J’avais aussi cette envie de créer une entreprise.
J’ai mixé les deux pour monter un projet de crêperie mobile, spécialisée dans l’évènementiel, avec l’aide de mon mari, dont le restaurant a été revendu. J’ai suivi une formation de CQP crêpier, avec mon CPF, qui s’est déroulée sur mes congés juste avant ma démission.

Comment avez-vous eu connaissance de l’existence du dispositif démission reconversion ?

J’avais envie de démissionner, mais pas sans filet. J’ai effectué des recherches sur internet : quelles étaient les possibilités pour créer son entreprise ? J’ai découvert le site de Transitions Pro Bretagne.
J’ai pu prendre connaissance des différents dispositifs (démission reconversion et PTP).
Le dispositif démission reconversion semblait convenir à ma situation, à ce que je souhaitais faire pour la suite.
J’ai eu plusieurs rendez-vous avec des conseillers en évolution professionnelle. Cela m’a permis de fixer des objectifs dans l’avancée du dossier et d’être guidé dans l’avancée des démarches.
Transitions Pro Bretagne a aussi pu répondre à toutes mes questions sur le dossier. Vos chargées d’information étaient très à l’écoute et de très bons conseils.

Mon dossier a été présenté à la commission de Transitions Pro Bretagne en mars 2024. J’ai démissionné tout de suite après l’accord et je me suis inscrit à France Travail dans la foulée.

La Têtue La Bougonne

Et depuis votre démission, que s’est-il passé ?

J’ai eu trois mois très chargés !
J’ai créé ma SARL Le Père Bonhommefin avril. J’en suis la gérante, et mon conjoint est salarié. Nous avons pu commencer notre activité fin mai. Nous avions déjà des dates d’évènements fixées.
Notre crêperie mobile est spécialisée dans l’évènementiel. Nous nous déplaçons chez les particuliers mais aussi pour des entreprises, ainsi qu’en festival, guinguette, vide grenier…

Nous avons crée un concept unique : la crepizz, une galette bretonne en 100% sarrasin qui ressemble à une pizza et qui se déguste à la part comme une pizza. Mais nous avons aussi des produits plus classiques à côté comme les galettes saucisses et les crêpes sucrées.

Nous projetons éventuellement d’investir dans un Food truck. Pour l’instant, nous disposons d’ une camionnette pour le transport du matériel, nous nous installons en stand sous barnum. Le côté positif de cette installation est la proximité et la facilité des échanges avec les clients.
Mon conjoint touche un salaire, quant à moi, je touche encore les ARE, je pourrais me dégager un salaire d’ici un an !

Un conseil pour les personnes qui veulent se lancer ?

Au départ, quand on prend conscience de toutes les étapes obligatoires à réaliser, on a l’impression d’avoir une montagne à franchir.

Il ne faut pas s’arrêter à cela. A mon sens, il faut intégrer ce processus d’étapes et jour après jour constituer le dossier. Il en ressortira une manne d’informations et de sources indispensables à la concrétisation du projet. Et le principal, croire en son projet !

 

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